
Un sympathique groupe de jeunes campeurs, nos voisins pour une nuit.
Ce camion Ford 4x4 date de 1942. Conduite à droite, la réparation
du pneu force l’admiration…
David est Chilien et promène les touristes, surtout français,
dans sa Land Rover 109 série IIA de 1964.
Nombreux sont ceux qui s’intéressent au BerliLand !

Nous voilà devenus collabos, mais c’est pour la bonne cause.
______________________________________
Vendredi Saint.
Nous quittons Villa Unión et partons pour la
montagne. Après Vinchina, nous nous engageons dans la vallée
du río Jagüe, la quebrada de la Troya, chemin de corniche
étroit bordé de roches inclinées très
érodées, austère, sans vie animale ni végétale.
La piste est en travaux, souvent des cages en fil d’acier ont
été remplies de roches pour consolider les berges du
río. On emprunte parfois de nouveaux tronçons plus larges
mais l’ancienne piste étroite est très exposée
aux chutes de pierres et franchit des passages vertigineux. Plus loin,
les couleurs des montagnes nous étonnent.

Ici il pleut si rarement que l’unique rue du village de Jagüé
est le lit du río à sec.

Un perroquet argentin, mais qui aurait bien du mal pour aspirer le maté
par la bombilla, sorte de paille-passoire métallique.

Le ciel prend de belles et inquiétantes couleurs. Dans la nuit
l’orage impressionnant dure au moins 6 heures. Tonnerre et pluie
violente. Nuit dans le terrain des gardes-parc, dans le village de Jagüe,
avec 2 autres familles.
______________________________________
Samedi de Pâques

Il a beaucoup plu cette nuit et l’unique rue du village est redevenue
exceptionnellement une rivière, puis une patinoire de terre argileuse
! Impossible de grimper à pied jusqu’à la petite
épicerie en face ! Temps couvert et pluie fine, nous renonçons
à partir à 4 400 m.
Et plus question de redescendre car les gardes-parc nous apprennent
que la route que nous avions prise pour venir est coupée. Heureusement,
nous avons des provisions.
______________________________________
Dimanche de Pâques
Beau temps, nous montons dans des paysages aux couleurs extrordinaires
et passons le col Portezuelo de la Laguna à 4 400 m.
La laguna Brava est un peu plus bas, enclavée
dans une immense cuvette à 4 200 m d'altitude. C'est un miroir
d'eau et de sel de 50 km² environ. Ses rives sont instables.
Nous aurons l'occasion de le vérifier avec le Land, car voulant
nous en approcher et constatant qu'on s'enfonce, nous décrivons
une large courbe pour faire demi-tour. Je me voyais déjà
utilisant nos plaques de désensablage pour gagner mètre
par mètre la terre ferme. Heureusement que j'avais bloqué
le différentiel par précaution.

Au loin les sommets de 5 000 à 6 900 m sont enneigés.
Nous sommes près de la frontière chilienne et du paso
de Pircas Negras mais la piste est un cul-de-sac. C'est l'une de nos
plus belles balades.
Rencontre émouvante : les nombreuses vigognes de la Réserve
de la Laguna Brava se nourrissent de la végétation basse.
Elles sont protégées et seront capturées pour être
tondues, puis relachées.
La suite...
Retour à l'index
|