PARTIE V |
Samedi 29 décembre
Pour éviter la traversée de la capitale, on nous conseille
de la contourner, mais comme la signalisation routière est inexistante
ou que les panneaux sont complètement effacés dans les villes,
nous avons bien du mal à trouver notre direction. Nous rejoignons
finalement la route 3, qui va de la capitale à Ushuaia, quasi autoroute
ici à travers la pampa. Les paysages sont plats et monotones, grands
champs de blé ou pâturages avec troupeaux de vaches, chevaux
et moutons. __________________________________________________ Dimanche 30 décembre En raison du passage à l’heure d’été
en Argentine, nous avançons nos montres d’une heure et nous
n’avons plus que 3 heures de décalage avec la France.
A midi, nous nous arrêtons en pleine campagne, près d’un local de la police rurale. L’unique policier vient nous trouver et nous avons avec lui une discussion intéressante et amicale qui se termine par l’échange d’adresses et des photos.
Le paysage est plat et monotone, la moisson est en cours dans les immenses champs de blé et nous rencontrons sur la route des attelages de grande longueur composés d’une moissonneuse ou d’un 4x4 tractant une caravane (qui doit loger les ouvriers) et encore derrière un engin agricole puis une remorque citerne pour le fuel ou l’eau. Encore des pâturages avec chevaux, vaches ou moutons. __________________________________________________ Lundi 31 décembre Le Cerro de la Ventana (la montagne de la fenêtre) a en son sommet un rocher percé d'un grand trou. Au belvédère, nous nous arrêtons. Une voiture stoppe près de nous. Notre véhicule les intrigue. La mère et ses deux filles s’intéressent à nos voyages. L’une d’elles, Laetitia, chanteuse et danseuse de tango interprète a capella une chanson (triste bien sûr) sur les années 2000. Echange d’adresses, si nous repassons par Buenos Aires, nous sommes invités.
Encore 120 km pour trouver une pompe à Bahia Blanca. Depuis la
petite station de Libano nous avons fait près de 230 km sans station-service !
Pourtant nous étions sur des routes asphaltées et assez
fréquentées.
A un rond-point une 403 pick-up stationne. Elle a 38 ans, ses occupants, un couple charmant, en ont près du double. Ils l'ont équipée en mini camping-car. Nous achetons quelques fruits et légumes à un marchand
ambulant, son camion arrêté au bord de la route. Mais 20
km plus bas, sur la ruta 3 (qui va de Buenos Aires à Ushuaia en
longeant plus ou moins l’Atlantique), contrôle sanitaire.
Nous stoppons peu avant pour faire cuire ou consommer sur place le maximum.
Mais le contrôle sanitaire est souple en cette fin d’année.
On nous prend quand même 2 oranges. Puis nous passons avec la voiture
à la désinfection (pulvérisation automatique sur
les roues et acquittons la taxe de 5 pesos). __________________________________________________ Mardi 1er janvier 2008 Aujourd’hui farniente au bord du rio, baignade.
__________________________________________________ Mercredi 2 janvier A 8 heures, tout paraît normal. Les gens partent au travail. Le
journal nous apprend que le coupable est le volcan Llaima (= le Réveillé
ou le Ressuscité). C’est sa soixantième éruption
depuis 1640. Le nuage de cendres a parcouru une centaine de kilomètres
pour atteindre la ville de Zapala, en Argentine. Nous sommes à
environ 300 km, heureusement plus au nord.
Plus loin nous rencontrons des dinosaures au musée de Villa El
Chocon, avec Andrés, notre jeune guide. __________________________________________________ Jeudi 3 janvier Route vallonnée jusqu’à Piedra del Aguila, dernier
village fondé en Argentine avec 56 habitants, mais en plein essor
touristique, proche d’un autre lac de barrage.
Nuit au camping de Junín de los Andes, lieu ancestral de la culture mapuche. __________________________________________________ Vendredi 4 janvier
Stationné sur la place San Martín à
Junín de los Andes, le BerliLand avec sa tour Eiffel a attiré
une famille argentine. Gladys, qui parle français, son mari Carlos
et leur fils Estanislao nous invitent à aller les voir dans leur
maison de vacances, près d'un lac, dans la montagne. Nous leur
offrons un livre et promettons de passer. Au camping de Junín deux femmes qui parlent français évoquent leur voyage en France où réside à Rennes un membre de leur famille. Elles nous parlent de La Flèche où elles sont venues chez une employée du Prytanée militaire, à quelques kilomètres de chez nous !
Du lago Melikina jusqu’à Confluencia c'est 100 km d’une piste facile passant d’un paysage alpin à des reliefs dantesques. Les roches de basalte donnent des formes étranges aux montagnes. Piste réservée aux voitures et fourgons, interdite aux gros véhicules.
Nous prenons la Route des 7 Lacs, longeons le lago Lacar, puis obliquons par une piste pour aller au Complexe touristique Chapelco, centre de sports d’hiver, où sur l’immense parking nous sommes seuls et au calme.
Un vieux Mapuche vient nous voir. Il nous demande du pain. Nous lui en offrons ainsi que des sardines en boîtes et quelques fruits. Il semble très content. __________________________________________________ Samedi 5 janvier Nous décidons de consacrer la journée à la mise à jour de notre site. En fin d’après-midi, une fausse manœuvre liquide en 1 seconde le travail de l’après-midi. Cette fois l’ordinateur a failli passer par la fenêtre ! Ecoeurés, nous redescendons à San Martín pour envoyer par Internet à notre fils le texte qui nous reste et nos photos.
Pour les amateurs de rétromobiles, une Dauphine Renault à vendre. Tout est d'origine. Après les courses, le plein de gasoil et d’eau, nous remontons dormir à Chapelco. Au parking, quatre chicas se garent près de nous et descendent de voiture. L’essence pisse du réservoir crevé. Dans l’urgence, je bouche le trou avec le doigt et leur conseille de mâcher rapidement plusieurs chewing-gum. Nous colmatons grosso modo la fuite puis un jeune homme apporte une pâte à malaxer qui bouche le trou. Le réservoir de la Fiat Palio de location est tout cabossé, il avait déjà été percé et la pâte qui bouchait le trou aura tenu jusque-là. Elles contactent par téléphone portable leur loueur qui va échanger leur voiture. Une précaution utile : quand on loue une voiture, on en fait le tour pour vérifier l'état de la carrosserie, mais on néglige de regarder dessous.
Rencontré au camping de Junín, ce jeune
descendant de Basques
Au bord du lago Traful la taille des arbres nous impressionne.
Il neige en plein été au bord du lago Traful (alt. 800 m).
Autres belles rencontres : Deux stoppeurs argentins trempés et un couple franco-argentin. |