Vendredi 16 novembre 2007

En partant de chez notre fille, en région parisienne,
nous nous apercevons que le petit pot d'échappement de l'arrière
est cassé et pend lamentablement. Heureusement, c'est sans conséquence
sur le bruit. La réparation attendra notre arrivée à
Buenos Aires.
Nous nous rendons au Havre pour les formalités d'embarquement.
Le week-end sera froid, venteux et pluvieux. Le bateau arrivera finalement
lundi matin.
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Lundi 19 novembre
Stationnés à l’entrée du port
du Havre, nous avons la chance de voir arriver dans le soleil matinal
le Grande Buenos Aires, un clone du Grande Brasile et
du Grande Amburgo qui nous avaient transportés lors de
nos précédents voyages. Il est déjà bien chargé.
Des vieilles voitures partent pour l’Afrique,
parquées à l’extérieur,
au 13e et dernier étage, là où se trouve aussi la
passerelle de commandement.
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Embarquement à 14 heures. Le BerliLand est solidement
sanglé au 6e étage parmi des vieux camions
et des moissonneuses toutes neuves, pendant qu’on nous conduit
à nos cabines, au 12e étage.
 
Cette fois-ci, nous avons une cabine plus spacieuse avec
deux lits bas, le même cabinet de toilette et W-C, une commode-bureau
et une armoire, un petit frigo et grande télé et surtout
un hublot, qui nous permet de voir s'il fait jour, le temps et si la
côte ou d'autres navires sont visibles.
Dans la salle à manger nous rencontrons les officiers et faisons
la connaissance des passagers : deux couples de retraités
allemands en camping-car et camion 4x4 et un couple de jeunes Suisses
allemands (piétons). A notre table nous sommes trois avec notre
amie Janine qui rêvait de cette traversée et qui comme
nous apprécie sa cabine et les menus du cuisinier italien. Les
officiers sont en majorité italiens ou indiens, les matelots
indiens.
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Mardi 20 novembre
Chargement de containers et de véhicules neufs
Citroën et Peugeot. Nous quittons Le Havre sous la pluie et le froid
vers 21 heures.
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Mercredi 21 novembre
En mer. Dans l’après-midi nous contournons
la Bretagne et de nombreux dauphins nous accompagnent.
La nuit, on aperçoit les lumières des villes côtières
et le clignotement des phares.
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Jeudi 22 novembre
Nous entrons dans la matinée au port de Bilbao (Espagne). Averses fréquentes
et temps frais.
Un couple de Suisses allemands qui viennent d'embarquer complètent
notre table de 5. Ils ont l’âge de nos enfants. Les conversations
se font parfois en anglais mais aussi dans un mélange d’espagnol
et de français. Avec leur 4x4 Toyota ils ont déjà
visité l’Amérique du Sud en même temps que nous
en 2003 et 2004 mais nous ne nous étions jamais vus. Ils connaissent
beaucoup de touristes motorisés ou à vélo que nous
avons aussi rencontrés. On échange des nouvelles des uns
et des autres. Ambiance agréable et décontractée !
Ils ont déjà parcouru le monde mais eux aussi ont un faible
pour l’Amérique du Sud où ils reviennent encore pour
un an.
Sur 11 passagers, nous sommes 6 récidivistes du voyage en cargo,
avec un des couples d'Allemands et un de Suisses. Comme quoi la formule
plaît à ceux qui l'ont essayée.
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Vendredi 23 novembre
Averses, soleil et vent. Départ de Bilbao vers midi.
L’équipage est sympa et nous allons à la passerelle
voir où nous sommes sur les cartes et les écrans radars,
et regarder la mer et les bateaux.
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Samedi 24 novembre
Vers 10 heures nous sommes à la hauteur de Porto.
Soleil et vent. Ca tangue et roule un peu mais personne n’est malade.
Après-midi, consignes de sécurité, gilets, canots
de survie, canots de sauvetage, etc. Explications par l’officier
responsable de la sécurité.
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Dimanche 25 novembre
Nuit un peu mouvementée à cause du vent et des vagues assez
fortes, mais nous avons eu droit à une heure de sommeil en plus
car nous devons retarder nos montres d’une heure.
Avec les Suisses en Toyota, nous nous penchons sur nos cartes. Ils veulent
visiter les mêmes régions que nous, le Sud puis l’altiplano
argentin et chilien. Peut-être ferons-nous un bout de piste ensemble
dans ces parcours où personne ne passe, entre 3 500 m et parfois
plus de 5 000 m.
16 heures. Nous sommes face à Casablanca (Maroc), temps couvert et frais
mais la mer est redevenue calme. On voit au loin le minaret de la nouvelle
mosquée construite en bord de mer.
Pour entrer dans chaque port, le pilote monte à bord et donne ses
directives.
On nous sert des repas équilibrés, au plats bien présentés.
Toujours une entrée, souvent faite de pâtes (recette différente
chaque jour), un plat de poisson puis un autre de viande avec légumes,
salades diverses, parfois du fromage genre gouda, ou une pâtisserie
et toujours un fruit.
De l’eau Cristaline et une petite bouteille individuelle de 25 cl
de vin rouge français ou de blanc sud-africain (mis en bouteille
en Bourgogne !)
Avec ça le moral et la santé sont excellents.
Café ou thé après chaque repas.
Les petits déjeuners sont aussi copieux que variés.
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Mercredi 28 novembre, en mer
Avons quitté Casablanca hier soir à 22 heures
après le déchargement de 750 voitures neuves, surtout des
Volkswagen et des Mercedes.
Ce matin nous sommes encore au large
du Maroc et longerons bientôt la Mauritanie. Sur la carte des noms
nous rappellent les voyages en 4x4 de notre fils aîné.
Les dauphins nous accompagnaient tout à l’heure, un régal
pour les yeux. Inutile de les photographier de si haut (34 mètres
= 11 étages). Ils nous apparaissent gros comme des sardines !
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Jeudi 29 novembre, en mer
Les poissons volants surfent au ras des vagues et rebondissent longtemps
en faisant des ricochets.
Il fait soleil cet après-midi. Marie-Paule et Janine sont sur le
pont avec nos chaises de camping pendant que j’écris ou classe
des photos à l’ordi.
Bonne ambiance à bord. C’est reposant. Nous passons de bonnes
nuits.
La suite...
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