La petite ville de Pucón, au bord du lago Villarrica, vit au
pied du volcan du même nom. Devant le bâtiment de la municipalité
un feu tricolore indique le degré de dangerosité relevé
par les sismologues.
Dans les rues, des panneaux guident les habitants pour qu’en cas
d’éruption, ils sachent dans quelle direction fuir.
Cette ville est réputée la plus chère du Chili,
les boutiques de luxe sont nombreuses. Les festivités aussi,
ce serait le Saint-Trop du Chili. Le lac et son climat sont très
agréables en été. Nous avons bien apprécié
cette élégante ville de villégiature.

Philippe, un Français jovial, pardon, un Breton,
a construit lui-même le « vapor » Chucao et l’a équipé d’une machine à vapeur
à charbon récupérée sur un vieux remorqueur
de 1905. Il emmène une cinquantaine de passagers pour une petite
croisière sur le lac et fume parfois plus que le volcan. Nous dormirons
près du port de plaisance.

Le volcan Villarrica (2 840 m) au sommet couvert de glaciers.
Son ascension depuis la station de ski prend 5 heures en été,
le panorama est paraît-il grandiose.

La société brésilienne propriétaire
des grottes de lave prend les touristes pour des vaches à lait :
visite 12 000 pesos (= 27,50 €) chacun.
Nous préférons prendre la piste qui mène à
l’ancien refuge et qui n’est plus utilisée pour y tester
les capacités du Land sur la lave.
Au port nous avons rencontré Alejandro, dit Pipo,
qui nous a indiqué une plage où l’on peut dormir tranquilles,
à quelques kilomètres. Il nous y invite pour partager avec
ses amis un demi-chevreau à la broche. Luis se charge de la cuisson.
Vers 1 heure du matin il est à point et nous nous régalons.
Le repas est arrosé d’excellents vins rouges chiliens.
Chacun dort dans sa voiture, la nôtre est bien sûr la plus
confortable.
Petit déjeuner tranquille. Nous sommes seuls sur la plage au bord
du lac.

Un hydravion est un moyen extraordinaire pour visiter la région,
aux nombreux lacs et volcans et pourquoi pas, pour survoler les cratères.


Alejandro a conçu sa maison de vacances en s’inspirant
des maisons mapuches.
Cyprès et pin d’Orégon, cheminée en pierre
de lave.

Le fleuriste de Pucon parmi ses fleurs, faites d’un copeau de bois
taillé par un taille-crayon géant.
Sur les marchés, les crudités sont souvent
présentées ainsi.
Le « pudú », prononcer
poudou, une sorte de daim nain, vit à l’état sauvage
dans la zone andine de Curicó à Puerto Aysen, au Chili.

Des codornices, un genre de cailles.
Marie-Paule voulait absolument visiter la mine d’anthracite
de Lota, au bord du Pacifique, qui a fermé en 1999. (Résultat,
pour elle 2 jours de courbatures…)
La mine a 800 m de profondeur, mais nous descendons 125 m sous le niveau
de la mer, par des escaliers et des tunnels bas et pentus.
Notre guide, José, évoque les conditions de vie très
dures des ouvriers. Comme dans les mines de salpêtre du Nord Chili,
ils étaient payés jusque dans les années 30 avec
la monnaie du patron, avec laquelle ils lui achetaient leur nourriture.
Germinal sud-américain.

Dans la luxueuse demeure du propriétaire devenue musée,
on peut voir cette antique pendule pointeuse. Les ouvriers travaillaient
à mi-temps, (comme disait Coluche) 12 heures par jour, soit de
7 à 19 heures, ou de 19 à 7 heures du matin.
Les enfants descendaient à la mine dès 8 ans et avec la
silicose et la tuberculose, les caisses de retraite n’avaient pas
lieu d’être.
Une usine de céramique « occupait » les femmes.
Le patron possédait beaucoup d’autres entreprises :
transport maritime, vignes, élevage, la première centrale
hydro-électrique et la première pisciculture du Chili, etc.

La tenue des guides rappelle celle des femmes (riches) du XIXe siècle.

La petite ville de Lota, ex-cité minière, vit dans
la misère et le chômage.

Extrait de la fresque de la pinacothèque de l’université
de Concepción, qui illustre sur 250 m² un poème de
Pablo Neruda intitulé « Présence de l’Amérique
latine ». C’est l’œuvre d’un peintre
mexicain. Les corps souterrains des femmes symbolisent les richesses minérales :
cuivre, or, argent…
Les richesses des cultures des deux continents :
pour l’Europe le blé et pour l’Amérique le maïs.
En haut les conquêtes techniques de l’ère industrielle
et les drapeaux des pays sud-américains.
A droite un condor.

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Lundi 3 mars
De retour à Santiago, nos cousines nous accueillent toujours
aussi chaleureusement.
Nous trouvons la ville changée en 4 ans. De plus en plus, les tours
ultra-modernes remplacent les petites maisons élégantes
et les belles demeures coloniales.
Dans cette ville où il est très difficile de stationner,
un voisin de la famille nous prête sa place de parking.
Avec ses 4, 44 m de long et 1,80 m de large, notre Land est moins encombrant
que beaucoup de voitures !
Nous profitons de cette étape pour faire réviser notre véhicule
au luxueux garage DITEC, spécialiste entre autres de Land Rover.
La facture est proportionnelle au standing, mais le travail est bien fait
et ils disposent de toutes les pièces détachées nécessaires.
Notre véhicule fait toujours rêver et on nous envie notre
liberté.
Pour passer le temps nous préparons ce journal, l’ordi sur
les genoux, installés dans un canapé parmi les Jaguar, Range
Rover, Porsche, Volvo et autres joujoux pour golden boys ou vieux rentiers…
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Mardi 4 mars
Rentrée des classes. Les enfants en uniformes partent
pour l’école.
La suite...
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