Du 6 au 9 février

A Melipeuco, nous sommes à la terrasse rustique
d’une maison mapuche. Carlos, le propriétaire, victime de
la dictature de Pinochet, a connu quand il était étudiant
la torture, puis l’exil en France où il est resté 25 ans.
Marié à Marta, elle aussi Mapuche, ils sont rentrés
vivre dans leur communauté, y ont construit de leurs mains une
maison confortable s’inspirant à la fois des maisons françaises
et des rukas, maisons traditionnelles mapuches faites de bois et de roseaux,
la sienne couverte de lauzes.
Francophones, ils reçoivent des petits groupes de touristes et
leur font découvrir les traditions et les activités de leur
peuple dans la région.
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Le chat de la maison vient se faire cajoler. |
En face de nous, à 15 km à vol d’oiseau,
le volcan Llaima, (3 125 m), qui a explosé le 1er janvier 2008
sans blesser personne et est de nouveau entré en éruption
le 3 février. Il projette le jour des panaches noirs mais la nuit
le spectacle des deux coulées de lave sur ses flancs et les explosions
dans les deux cratères sont fascinants.
LE VOLCAN LLAIMA
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Petit matin. |
Quel panache ! |
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Carlos en fringant cavalier. |

Sur la plaza de Melipeuco, l’avellano, arbre aux fleurs
étranges,
produit un fruit surnommé la cacahuete des Mapuches.
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Mi-février, la moisson. |
Etrier et éperon chiliens |

Les araucarias sont géants près du paso de Icalma
(1 298 m)

Le rio Bío Bío, défense naturelle exploitée
par les Mapuches contre les conquérants
incas puis espagnols,
prend naissance ici, à la sortie du lago Gualletue.
Bivouac à
la douane chilienne.

Après le paso de Pino Achado (1 884 m) et la frontière argentine,
ces araucarias rappellent curieusement la forme des orgues basaltiques.

Les pignons des araucarias constituent une nourriture de base
des communautés pewenches qui consomment ces fruits bouillis ou
grillés comme une friandise. Ils les conservent enterrés
pour en disposer durant tout l'hiver quand les aliments deviennent rares.
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A Las Lajas, séance de massage avant la course de lévriers,
des athlètes impressionnants, autrefois utilisés par les
colons pour capturer les Indiens. Pas rancuniers, ils les choient et les
élèvent pour la course... |
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Petit matin calme au bord du lago Aluminé. |
La suite...
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